['Fairy Tale as Myth/Myth as Fairy Tale'] Tre giornate delle Favole de l’Aganippe

4° (mm 204x138) ; cc. (8), cxxiiii, (4) [Errata e Registro]. Capilettera silografici. XVIII century brown half calf, gilt spine with raised bands, boards covered with coloured paper, title in gold on label, red edges. Light waterstains on the first leaves, light repair to the lower margin of the title-page, generally a very good, clean copy.

Provenance: XVIII century engraved armorial bookplate of the Martelli family of Florence, with motto "Sola virtus vera nobilitas", mounted on the front flyleaf facing the title; XX century ex libris on the verso of the front cover.

First edition.

Also in light of Mircea Eliade and Jack Zipes' studies about the "extraordinary symbiotic connection" between myth and fairy tale, Mariconda's Favole - featuring magic, enchantments, metamorphoses, fanciful beings, etc. - seems related more to the written history of the fairy tale than to the novella tradition (M. Eliade, Myth and Reality, New York 1963; J. Zipes, Fairy Tale as Myth/Myth as Fairy Tale, University Press of Kentucky, 1994 http://www.jstor.org/stable/j.ctt2jcw6s). In the vague frontiere separating myth from folk or fairy tale, Mariconda displays the 'meravigliose' vicissitudes of Aristaeus, Niobe, Marsia, Batto, Arachne, Narcissus, Daphne, Callisto, Phaeton, Lycaon, Actaeon, Pyramus and Thisbe... Dedicated to Isabella Villamarino, wife of Ferrante Sanseverino, the sequence of fables is introduced by a narrative frame: to escape the excessive heat, the princess has taken herself not far from Salerno, near the source of the river Aganippe, where, to beguile boredom, five gentlemen of the retinue are invited to "raccontar de così fatte trasformationi, over favole che voglian dire [...] non altrimente che s'elle fussero novelle" (c. AIIIr). Of the ten planned days, M[ariconda] gave out only three, each consisting of ten tales, independent in content from the novella tradition, as they draw on classical mythology, with extensive debts to Ovid's Metamorphoses.

Unica edizione - assai rara -, "fra le cose migliori prodotte dal Suganappo" (Manzi).

Manzi, Tipogr. Napol. '500. Annali di G.P. Suganappo, 25 (fig. 9); Passano I, 413-414; Brunet III, 1425 ("Edition rare, la seule que l'on ait de ces 30 nouvelles").

Dedicate a Isabella Villamarino, consorte di Ferrante Sanseverino, principe di Salerno, la raccolta di favole "presenta una cornice che offre il dato occasionale del narrare: per sfuggire all'eccessiva calura, la principessa si è portata non lontano da Salerno, presso la sorgente dell'Aganippe, dove, per ingannare la noia, cinque gentiluomini del seguito vengono invitati a "raccontar de così fatte trasformationi, over favole che voglian dire […] non altrimente che s'elle fussero novelle" (c. AIIIr). Delle dieci giornate progettate, il M[ariconda] ne diede fuori solo tre, ciascuna composta da dieci racconti, indipendenti per contenuti dalla tradizione novellistica romanza, in quanto attingono alla mitologia classica, con ampi debiti verso le Metamorfosi ovidiane" (C. Boccia, DBI, LXX (2008)).

Cfr. E. Spinelli, Di una rara edizione cinquecentina. Un esame de "Le tre giornate delle favole de l'Aganippe" di A. M., in "Biblioteche oggi", X (1992), pp. 719-26.

"Le cours de la nouvelle au XVIe siècle s'ouvre à Naples avec les Novellae et Fabulae de Girolamo Morlini, le premier parmi les narrateurs napolitains de la Renaissance. Ce parcours se terminera, toujours à Naples, avec les Tre giornate delle favole de l'Aganippe d'Antonio Mariconda, avec le Fuggilozio di Tommaso Costo, imitateur de la minutieuse description de la ville de Naples qui ouvrait le recueil de Mariconda et avec la Mergellina de Giulio Cesare Capaccio.

À l'époque baroque le chemin se poursuit avec Lo cunto de li cunti overo lo trattenemiento de peccerille (mieux connu sous le titre de Pentamerone) de Giambattista Basile, le premier auteur à utiliser la fable, en dialecte, comme forme d'expression populaire et avec la Posilecheata de Pompeo Sarnelli. […]

Le livre [de Antonio Mariconda], présenté comme rarissime dans les catalogues du XIXe siècle du comte Borromeo da Padova, de Papanti et de Gamba […] compte trente fables, sur le modèle de celles de Boccace distribuées sur trois journées: les dix récits de la première journée se caractérisent par leur unité thématique le motif de la superbe punie alors que les deux autres journées abordent des sujets disparates. L'œuvre présente des éléments caractéristiques des fables: la récurrence du numéro trois, le chiffre typique des fables ainsi que le montrera Propp dans sa Morphologie de la fable. Cette numérologie relie Mariconda à Straparola, puisque ce dernier, dans certaines de ses Notti, comme le fera aussi Basile au XVIIe siècle, introduit le numéro trois lorqu'il s'agit de résoudre des cas difficiles ou atteindre une solution. L'influence de Straparola sur le livre de Mariconda se voit aussi dans la manière de nommer les récits: Straparola appelle ses contes fables et Mariconda aussi" L. De Pascale, Les "Tre giornate delle favole de l'Aganippe" d'Antonio Mariconda (1550): le rôle d'un recueil oublié sur l'évolution de la fable dans la culture italienne du XVIe et du XVIIe siècle (https://www.theses.fr/s192176).